On se sent un peu lâchés (Vers l’avenir 27/11/2020)

Alors que la pandémie affecte la santé financière et sportive des clubs, à Aische,  André Bertrand déplore certaines décisions de la Fédération.

Correspondant qualifié et secrétaire du club hesbignon, André Bertrand a un avis pertinent sur la situation au sein du club actuellement: «Nous la vivons avec fatalisme, de manière assez passive. Il y a des mesures claires et strictes qui nous permettent de ne pas faire de choix. Maintenant, quand la fédération nous laisse libre de faire ce qu’on veut, d’organiser des matches amicaux avec les plus jeunes, on se sent un peu lâchés. On a pourtant besoin de directives claires à ce niveau. Pourquoi reporter la responsabilité sur les clubs? D’autant que ce n’est pas facile de se positionner. Par exemple, certains parents trouvent qu’on en fait de trop et d’autres pas assez. Au moins, pour les plus de 14 ans, c’est précis».

«Il y a toujours des dépenses»

André Bertrand évoque ensuite l’aspect financier et l’impact que la pandémie a sur son club: «Cela peut dépendre d’un club à l’autre. Il faut voir comment il est constitué. Habituellement, un club fonctionne via les recettes et les activités. À Aische, nous n’avons pas de gros sponsors ou de généreux donateurs. Ici, c’est très simple, les recettes, il n’y en a plus alors que les dépenses bien. Pour donner un exemple, les frais d’électricité représentent 1 500€ par mois. Il y a aussi d’autres frais. La facture pour l’ascenseur, la Sabam… On ne pourra pas faire nos organisations habituelles, le salon du vin, le réveillon du nouvel an. Même si on recommence en janvier, ce sont des événements à période fixe. On sait qu’on va être amputés de la moitié de nos recettes et on va nous obliger à avoir des dépenses si on recommence le championnat. J’espère qu’il y aura une conscientisation à la fédération même si on n’est pas parti dans cette direction d’après ce que j’ai entendu jusqu’ici.»

Au niveau de l’équipe première, les joueurs sont rémunérés aux matches joués et aux performances: «Cela veut dire que si on joue les 26 matches de championnat qu’il reste, les primes, il faudra les payer alors qu’on ne pourra pas récupérer nos recettes habituelles.»

La Fédération devrait-elle écouter un peu plus ses clubs? «Bien sûr, répond le CQ. Les autres fédérations sportives ont demandé l’avis des clubs quant à la politique à appliquer pour le reste de la saison. Je ne suis pas certain que la majorité de ceux-ci sont prêts à disputer une saison complète. Je ne connais pas la meilleure solution mais tout jouer en cinq mois, ce n’est pas raisonnable».

 

«Les enfants ont très bien compris la situation»

Quelle est la situation à Aische chez les jeunes?

On a assez bien de travail, on essaie de donner un maximum de soutien aux parents. Les U6, U7, U8, U9 et U10, pour un total de six équipes, ont entraînement mais seulement une fois par semaine. Les enfants sont tous présents, il n’y a pas d’absent du tout. C’est même mieux qu’en été. Cela fait du monde mais on est là pour bien expliquer aux parents les consignes et heureusement, ils sont très réceptifs. Quant aux enfants, ils ont très bien compris la situation.

Comment gérez-vous les six équipes au niveau des plages horaires?

On programme tout en deux jours, le mardi les U6, U7 et U8 de 18h à 19h15. Idem le lendemain pour les U9 et U10.

Qu’en est-il des catégories supérieures qui ne savent pas s’entraîner?

Nous avons des entraîneurs assez dévoués qui essayent de donner des petites séances, des exercices à faire via des ordinateurs. Par exemple pour nos U12, nous avons une association avec Grand-Leez. Audric Delooz leur prépare des petits programmes.

Quel serait le scénario idéal pour une reprise générale des entraînements?

J’espère que les plus âgés pourront s’y remettre en janvier. Pendant cette période, ce sera la trêve hivernale pour les petits, donc il y aura moins de monde autour des terrains. L’idéal serait évidemment de reprendre les compétitions, les parents sont également demandeurs. Mais il faut que tout le monde y mette du sien, que l’on respecte les protocoles.

Cela doit être lié à la réouverture des vestiaires?

Ce serait l’idéal, sinon on mordra sur notre chique. En même temps, à Aische, nous avons la chance d’avoir huit vestiaires. Or, il n’y a jamais huit équipes qui jouent en même temps. Cela pourrait jouer en notre faveur.